Peut-on certifier une forêt au Bénin ?
Nous entendons souvent parler de la certification et de l’accréditation. Par définition, la certification est une activité par laquelle un organisme reconnu, indépendant des parties en cause, donne une assurance écrite qu’une organisation, un processus, un service, un produit ou des compétences professionnelles sont conformes à des exigences spécifiées dans un référentiel ; l’accréditation est une reconnaissance par un organisme tiers de la compétence d’un organisme dans un domaine donné. Elle peut être une démarche volontaire, pour mettre en valeur sa compétence ou une obligation dans le cadre de certaines réglementations. De part cette définition, on ne peut que donc certifier une forêt. Par conséquent qu’est-ce que la certification forestière ?
« La certification forestière est un instrument politique non contraignant qui cherche à s’appuyer sur l’évaluation de la gestion des forêts, la vérification des conditions de légalités, les chaines de responsabilités, l’étiquetage écologique et les marques commerciales en vue de promouvoir de façon holistique l’aménagement, la conservation et le développement durable des forêts, sans pour autant compromettre les droits, les ressources ou les exigences des générations présentes et à venir. » Blaser et al.. 2011.
De part cette définition (quoi qu’elle soit longue mais bien claire), nous pouvons dire que l’objectif principal de la certification forestière est l’amélioration de la qualité de la vie sans pour autant exploiter les ressources de la planète de façon excessive et non durable. Comme ce à quoi nous assistons actuellement dans notre cher pays. Les forêts (classées, communautaires et sacrées) sont dévastées au point où même celles sacrées n’ont plus de valeur. Heureusement que le gouvernement actuel en son troisième conseil des ministres a suspendu l’exportation du bois et tout se réserve aux utilisations domestiques. Le combat à faire est de voir dans quelle mesure réduire de manière considérable l’utilisation du charbon de bois qui ne cesse d’augmenter. Ce qui favorise une déforestation accrue par conséquent un réchauffement climatique accru. La chine par exemple a annoncé que tous ses exportateurs de produits ligneux devront disposer de certificats de chaines de responsabilités d’ici 2020. Malheureusement, elle fait partie des plus gros exportateurs de bois de notre pays ; donc le plus gros dévastateur de nos forêts.
Vivement, que nos autorités prennent conscience car la certification d’une forêt peut faire entrer des devises dans le pays et booster de manière remarquable le secteur du tourisme. Et le Bénin en sortira de nouveau gagnant.