Développement économique au Bénin: qu’en est-il du secteur agro-alimentaire?
Le Bénin, pays en voie de développement, s’est engagé depuis 2006 sur la voie de l’émergence. Pour ce faire plusieurs actions visant la croissance économique, l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire sont ont été réalisées et d’autres en cours de réalisation :
- cas du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA),
- cas du document « Bénin 2025, Agenda vers une économie émergente »,
- cas du document des Objectifs Stratégiques pour le Développement (OSD).
Par conséquent pour donner une valeur ajoutée aux produits agricoles, le secteur de la transformation encore appelé le secteur agro-industriel doit être fortement actif. Au Bénin, est-il vraiment présent pour contribuer à la sécurité alimentaire ?
En effet, le Bénin dispose de fortes potentialités agricoles et agro-alimentaires. Sur les 11 millions d’hectares (ha) de surface disponibles au Bénin, un peu moins de 60% sont aptes à l’agriculture (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche – MAEP, 2006). Quant à la main d’œuvre, La force de travail pour la production agricole, elle n’est que partiellement valorisée (MAEP, 2006). En termes de cadres, le Bénin dispose de plusieurs universités publiques et privées et écoles de formation en sciences agricoles et agroalimentaires.
Des filières retenues par le PSRSA, découlent une multitude de produits:
- Anacarde : Amande d’anacarde blanche ou au beurre, sirop de pomme cajou, confiture de pomme cajou, alcool de pomme cajou ;
- Manioc : Alcool alimentaire, gari, tapioca, amidon de manioc, farine panifiable de manioc ;
- Karité : Beurre de karité ;
- Palmier à huile : Huile de palme brut, huile palmiste ;
- Ananas : Ananas séché, Jus d’ananas, confiture d’ananas, Sirop d’ananas ;
- Maïs : Farine infantile instantanée, Biscuit de maïs, Gritz de maïs, farine de maïs, couscous de maïs, riz de maïs, son de maïs, Tchakpalo ;
- Crevette : Crevettes décortiquées, Crevettes fumées ;
- Canne à sucre : Sucre consommable, alcool de canne à sucre ;
- Lait : Yaourt, fromage ;
- Riz : Riz décortiqué.
Mais ces produits ont du mal à avoir une place tant sur le marché national que sur le marché international malgré l’existence de potentiels marchés les efforts des usiniers, des transformateurs et des structures de recherche. De plus, il faut remarquer que les documents élaborés pour le développement du Benin ont privilégié l’agriculture au dépend du secteur agroalimentaire : « Mais le volet agro-industrie et spécifiquement celui de l’industrie agroalimentaire ne sont pas suffisamment mis en relief.
Il va falloir mettre un accent particulier sur ce secteur pour permettre à l’économie béninoise de tirer un profit maximal de ses potentialités agricoles à travers le développement de grappes de filières agroalimentaires. » (Source : ETUDE SUR L’INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE, FACTEUR D’AUTO-SUFFISANCE ALIMENTAIRE ET DE CROISSANCE POUR L’ECONOMIE BENINOISE, réalisée par Le Centre d’Education à Distance du Bénin Juillet 2009).
Par ailleurs, les béninois espèrent toujours l’ouverture de la banque agricole qui est sensée booster le développement de ce secteur et l’on se demande bien à quand le démarrage ?
Mon cher hervé, ton article présente beaucoup trop de pbms et je me demande bien si un jour mon pays pourra relever le défi de l’agriculture aussi bien sur le plan de l’autosuffisance alimentaire, la sécurité alimentaire et la valorisation de l’industrie agro-alimentaire. j’ai une question essentielle à poser: comment se fait il que Sur les 11 millions d’hectares (ha) de surface disponibles au Bénin, un peu moins de 60% sont aptes à l’agriculture (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche – MAEP, 2006)? Pourquoi est ce ainsi? et quelles sont les solutions que les acteurs de l’agriculture au Bénin envisagent pour une réelle autosuffisance alimentaire dans notre pays, déjà que vous n’arrivez pas à motiver les paysans et jeunes désoeuvrés à l’agriculture ?
Mon cher Charlemagne, ce que j’ai écrit est ce que nous vivons dans ce pays aussi beau soit il. tant que les paysans ne se regrouperont pas en forme de GIE comme l’a proposé Charles d’Almeida, que le problème du foncier ne soit pas réglé et qu’une subvention réelle afin d’être motivés, l’agriculture ne pourra jamais permettre à l’agroalimentaire de bien s’asseoir. Afin de contribuer à la sécurité alimentaire.Car le problème est que nous ne vivons que de l’agriculture familiale et de l’agrobusines:un paysan dispose d’un hectare de terre par ici, l’autre de 05 par là, un autre de deux par ici ou le même paysan a un hectare au nord et deux hectares au centre qui ont été le fruit d’une héritage si possible disputé par les frères. or l’agrobusiness vit de centaine d’hectares à la fois.
Voilà la triste réalité dans notre pays.