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Le Bénin : dépotoir ou pot-pourri ?

Le marché béninois est inondé par de nombreux produits alimentaires malsains. Importées ou fabriquées localement, ces produits de grande consommation représentent un défi permanent pour les organes publics de contrôle et une niche de risques sanitaires et d’intoxication alimentaire pour les consommateurs.
Qu’il vous souvienne en Mars 2015 à xwlacodji (reconnu pour son cosmopolitisme où se déroulent d’intenses activités de contrebandiers et de trafiquants de toute sorte), un véhicule immobilisé dans un coin caché de l’arrondissement a livré des sacs de poissons « frais » aux bonnes dames. Les odeurs nauséabondes qui embaumaient l’air de même que l’eau usée dégoulinant de ces marchandises en disaient long sur l’état de fraîcheur.

Mais malgré ça, des revendeuses munies de bassines achetaient ces produits impropres à la consommation afin de les revendre sur les marchés environnants ou les utiliser par les gargotières. «Lorsque nous avons interpellé l’une des dames, elle a incriminé l’une des grandes entreprises de distribution des produits congelés de la place, témoigne M. Maxime P. Dossou, technicien sanitaire chargé des inspections sanitaires à la brigade de la police sanitaire de l’Atlantique et du littoral. Cette entreprise a reconnu avoir procédé à une liquidation immédiate de ses marchandises avant que la dégradation provoquée par la rupture de la chaîne de froid ne soit avancée ». Comme quoi la sauvegarde de ses intérêts financiers passe avant la santé des consommateurs.
Qu’il vous souvienne aussi qu’en décembre 2014, un navire a débarqué au Port Autonome de Cotonou (PAC) deux containers contenant des produits alimentaires avariés destinés au marché béninois. Ces marchandises constituées essentiellement de la farine de blé pour la fabrication du pain étaient périmés depuis juillet 2014, soit 06 mois plus tôt.
Qu’il vous souvienne qu’un vaste réseau de fabricants de faux liqueurs a été démantelé à l’approche des fêtes de fin d’année en 2014 et en 2015 aussi par la police nationale dans la région du mono.
Qu’il vous souvienne qu’en 2013, toute une série de personnes sont mortes suite à des intoxications alimentaires dans la partie septentrionale de notre chère patrie après avoir consommé du toubani (pâte issue de la farine des cossettes d’igname).
Qu’il vous souvienne qu’en 2012, du riz avarié contenu dans 1 .200.000 sacs avait aussi transité par le PAC pour atterrir sur le marché national selon une source proche du ministère du commerce et de l’industrie qui a requis l’anonymat.
Qu’il vous souvienne qu’en 2011, les gestionnaires de cantine scolaire de Lokossa ont découvert que les boîtes de conserves à eux envoyées renfermaient des produits avariés à fortes odeurs pestilentielles alors que les dates de péremption allaient jusqu’en 2012.
Qu’il vous souvienne qu’en 2008 que les autorités publiques ont retourné à un navire ses 4500 tonnes de riz avarié.

Beaucoup de produits sont concernés par ce phénomène de la mauvaise qualité : le lait, le sucre, la farine de blé, le riz, les boissons (jus de fruit et liqueurs), les boîtes de conserve, la viande, les pâtes alimentaires, les fers à béton, les œufs, les huiles alimentaires et qui plus est l’eau mise en sachet communément appelée « pure water ».

Voilà que les fêtes de fin d’année s’approchent à grand pas et nous allons assister à des séries de liquidation sur tous les marchés nationaux. Prière donc être vigilant et prudent !!!

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