Le Noni au Bénin : mythe ou réalité ?

Un tour dans la commune de Covè le lundi 30 juin 2014 et je rencontrai M. Rock, un vaillant et brave paysan. D’échange en échange, il me demanda si je pourrai le suivre à près de 80km du centre-ville de covè dans une brousse afin de me faire découvrir une plante merveilleuse et extraordinaire. Ce que je ne refusai pas puisque j’aime découvrir. En quoi cette plante peut être merveilleuse et extraordinaire, me demandai-je ?

En effet cette plante est fabuleuse parce qu’elle traite les blessures, les plaies et les inflammations cutanées. Les usages internes sont très variés : rhumatismes, arthrite, troubles menstruels, maux de gorge, diarrhée, cancer, stimulation du système immunitaire, infections bactériennes, virales, parasitaires ou fongiques, etc. Du coup, je me suis dit voilà encore un coup de bluff bien qu’il donne les remèdes à base de cette plante aux voisins et ouvriers quand ils ont des problèmes de santé dans le village.

Mais arrivé à la maison, puisque je ne croyais pas trop à ce qu’il disait, je me suis mis aussitôt dans les recherches sur le net car tout, que dis-je, presque tout est sur Google aujourd’hui. Je lance donc dans le moteur de recherches « noni » et je trouve pleins de choses entre autre : « L’intérêt de la science pour le noni est relativement récent. Au cours des années 1980, le biochimiste Ralph Heinicke, connu pour ses travaux sur la broméline, mentionnait que le noni était riche en proxéronine. Selon lui, cette substance serait transformée par l’organisme en xéronine, un alcaloïde qui jouerait un rôle primordial dans divers processus immunitaires. Toutefois, depuis ce temps, la proxéronine et la xéronine n’ont toujours pas été caractérisées. En revanche, des études in vitro et sur les animaux ont confirmé que des extraits de fruit et de racine pouvaient stimuler le système immunitaire. Les extraits de fruit auraient, en outre, des propriétés antibactériennesantivirales et antifongiques. Par ailleurs, des extraits de racine, de feuilles et de fruit testés sur des animaux, ont accéléré la cicatrisation des plaies. Ils ont aussi été capables d’atténuer la sensation de douleur (effet analgésique) et de réduire des œdèmes (effet anti-inflammatoire); ce qui tend à valider certains usages traditionnels de la plante. Les chercheurs ont également relevé dans le noni des substances antioxydantes, qui pourraient protéger l’organisme contre les dommages du stress oxydatif, en particulier contre la dyslipidémie, et le cancer. »

Je compris avec stupéfaction que ce paysan non seulement est vaillant mais il est puissant. Puissant car en plus du moringa (moringa oleifera) Mille et une raisons d’utiliser le moringa oleifera ou l’arbre de vie (arzan tiga)., il a le morinda (morinda citrifolia). Et ce dernier peut être fait en jus de fruit comme les jus de bissap, tamarin, ananas. Ce qui d’ailleurs se fait dans les pays développés au point où ce produit dispose du logo AB.

Nous avons laissé les américains à travers le projet Hunger project-Benin nous montrer les valeurs et les richesses du moringa oleifera. Devrons-nous attendre qu’un projet vienne encore nous montrer celles du morinda citrifolia ?

 

Quitter la version mobile