Quel traitement contre la chenille ravageuse du maïs?

Le gouvernement du Bénin en son communiqué radio N° 2420/MAEP/DC/SGM/DPV/SA du 19 août 2016 a spécifié les produits à utiliser afin de mettre fin aux dommages causés par cette chenille. Ces produits sont PACHA 25 EC ou/et LAMBDACE 25 EC.

En effet le communiqué ne spécifie pas clairement le dosage à faire ni s’il faut utiliser le mélange des produits. Un producteur approché à Boko me confie que pour le moment qu’il ne s’en remet qu’à Dieu (il a déjà perdu plus de deux hectares de maïs) car il ne sait pas encore comment s’y prendre.

De sources concordantes, nous apprenons que cette chenille a fait aussi des ravages au Togo (où elle est apparue depuis fin avril début mai) dans la préfecture de Bassar. Et le traitement se fait pour plus d’efficacité avec un mélange d’emamectine benzoate à la deltaméthrine ou lambda-cyhalothrine. Ceux sont deux familles chimiques différentes. L’emamectine, matière active appartenant à la famille des avermectines a une action translaminaire sur les chenilles qui sont même dans le parenchyme et au niveau des parties inférieures (cela tue les larves qui viennent d’éclore et celles plus âgées) et la deltaméthrine (TAMEGA 25 EC) paralyse les mâchoires de ces chenilles. Mais le TAMEGA 25 EC n’est pas encore homologué au Bénin. Raison pour laquelle le gouvernement a autorisé l’utilisation de la lambda-cyhalothrine. Cette dernière a trois actions sur la chenille et a un large spectre d’action aussi :

En dehors des solutions chimiques, n’avons-nous pas des solutions naturelles pour une agriculture biologique et durable ?

Rappelons que cette chenille a fait son apparition dans le nord du Bénin depuis le mois de juin et a déjà détruit des centaines d’hectares de maïs. Son apparition est due aux poches de sécheresse qu’ont connu ces zones de production.

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