Des solutions biologiques ou naturelles pour protéger les pollinisateurs

Je disais dans mon article portant sur l’arrivée des chenilles ravageuses du maïs au Bénin que nous sommes en présence permanente de la chenille ravageuse de maïs. Par conséquent, la famine et l’insécurité alimentaire nous côtoient à plein temps.

Pour ne pas en arriver là, l’Etat à travers le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a proposé depuis l’an passé l’utilisation de deux pesticides chimiques que sont le lambda et le pacha. N’oublions pas que le Spodoptera Frugiperda a une forte capacité d’adaptation et de dispersion.

En effet, ces produits chimiques ne sont pas sélectifs. Ils tuent alors beaucoup d’autres insectes. Or les pollinisateurs naturels au Bénin sont le vent et les insectes. Sans pollinisation pas de fécondation. Ce qui induit une baisse du rendement agricole. Nous allons donc surement et lentement vers une situation de crise de pollinisateurs terribles. Nous déplaçons donc le problème au lieu de le régler définitivement. Ou nous essayons de régler le problème en créant un plus gros.

Par conséquent, il urge de penser à des solutions biologiques puisque nous n’allons pas en finir de sitôt avec ce papillon producteur de cette chenille. Comme solutions, nous avons entre autre l’utilisation des bio-pesticides. Ces bio-pesticides ont une fonction de lutte intégrée contre les ravageurs basée sur des substances d’origine naturelle. Comme avantages d’un bio-pesticide, nous pouvons citer :

Comme bio-pesticide, on peut citer:
L’utilisation simultanée du jatropha, de l’ail et du piment: c’est un insecticide et un fongicide à large spectre d’action.

Préparation : faire bouillir 500 g d’ail, 500 g de piment, du jatropha dans 08L d’eau pendant 45 minutes. laisser tiédir et filtrer. Ajouter 500 g de savon râpé et chauffer pendant 20 minutes.
Traitement : diluer ½ L pour 150 L d’eau d’arrosage.

Hier, dans un village appelé N’gbêga dans la commune de DJIDJA, un paysan me faisait savoir qu’il a utilisé la saison passée un mélange de cendre et de piment qu’il mettait dans les bourgeons des plants de maïs. Cela a tué les chenilles dans les bourgeons de ces plants.

Nous pouvons aussi utiliser les trichogrammes (https://youtu.be/QEH8kUneP0E ).

Ce sont de très petits insectes qui se nourrissent non seulement des substances protéiques obtenues dans les fleurs de toutes les plantes mais aussi des œufs que ce papillon pond. Cela empêche donc la transformation de ces œufs en chenilles.

Par ailleurs, ne faut-il pas créer un observatoire qui va gérer un système d’alerte précoce? Faut-il créer d’autres types de semences capables de résister à cette chenille ?

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